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Boom de l’emploi dans l’industrie minière (La Presse)

Avec des milliers de postes à pourvoir et des salaires moyens de 80 000$ et plus, l’industrie minière regorge de possibilités. Et d’emplois!

Après avoir chuté de moitié en 2009, les dépenses en exploration minière explosent.

«Le secteur connaît un boom incroyable», assure Michel Bélanger, directeur général du Comité sectoriel de main-d’oeuvre de l’industrie des mines.

Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, les investissements miniers atteindront cette année le niveau record de 3 milliards.

Besoin de vous!

«Quelque 6000 nouveaux travailleurs seront requis d’ici à 2015», précise M. Bélanger. Le vieillissement de la main-d’oeuvre est un problème criant. «Nous remplacerons près de 30% des travailleurs des mines dans les années à venir», ajoute celui-ci.

Sans surprise, l’embauche se concentrera dans les trois régions traditionnelles des mines: le nord de la province, la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue.

Gros projets à l’horizon

Plusieurs projets d’envergure s’amorceront cette année. ArcelorMittal investira 2,1 milliards pour agrandir son complexe de Mont-Wright et effectuer des travaux à Port-Cartier.

Plus de 800 millions seront injectés dans les installations de Rio Tinto Fer et Titane à Havre-Saint-Pierre et à Sorel-Tracy.

Xstrata développera également les mines Raglan au Nunavik pour 530 millions US.

«Les besoins des pays émergents font exploser le prix et la demande pour l’aluminium, le minerai de fer et le cuivre», explique André Lavoie, directeur des communications de l’Association minière du Québec. L’exploitation du fer pourrait créer, à elle seule, un millier d’emplois.

Plan Nord

Le dévoilement du Plan Nord par le gouvernement Charest cet été a été bien accueilli par l’industrie minière. «Celui-ci facilitera le développement nordique et l’accès aux ressources», assure André Lavoie. Il faut noter qu’on ne connaît que 40% du potentiel minier du Québec pour l’instant.

D’ailleurs, le Plan Nord a connu son premier résultat concret. La société minière chinoise Jilin Jien Nickel Industry investira 400 millions supplémentaires dans son projet d’extraction du nickel au Nunavik, dans lequel elle avait déjà injecté 400 millions.

Toute cette activité profitera aux emplois miniers.

L’industrie minière en chiffres

52000

Les mines, les fonderies, les affineries, les compagnies de forage et d’exploration et les centres de recherche génèrent 52 000 emplois directs et indirects.

80%

de l’emploi se trouve dans les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, du Nord-du-Québec et de la Côte-Nord.

250

Les activités minières rapportent 250 millions par an à Québec et comptent pour environ 1,6% du produit intérieur brut.

30

Une trentaine de mines sont présentement en exploitation dans la province.

85%

Plus de 85% des travailleurs miniers utilise une technologie de pointe, comme l’électronique, la robotique et les télécommunications.

7%

Les femmes représentent environ 7% de la main d’oeuvre. On les retrouve principalement dans des emplois techniques ou administratifs.

2,5km

La mine LaRonde, en Abitibi, a une profondeur de 2,5 km, soit plus de 14 fois la hauteur de la tour du Stade olympique de Montréal. Elle figure parmi les plus profondes au monde.

Des formations à la tonne

Les formations ne manquent pas dans l’industrie. Plus de 80 corps de métiers différents se côtoient dans les mines. Les compagnies minières engagent des mineurs et des géologues, mais également des infirmiers, des chefs cuisiniers, des conducteurs de camion lourd et des soudeurs.

Le mineur avec sa pelle et sa pioche est loin derrière! Aujourd’hui, l’industrie minière repose en grande partie sur le savoir et la haute technologie. Les opérations minières sont entièrement informatisées. Les ordinateurs et la micro-électronique sont utilisés dans tous les aspects du développement minéral : recherche, extraction, transformation, utilisation et recyclage des minéraux.

Modélisation géologique tridimensionnelle, contrôle à distance d’activités minières, véhicules automatisés pour usage souterrain, technologie des satellites pour l’exploration : les minéraux sont découverts et extraits à l’aide des technologies. Pas étonnant que les travailleurs miniers se spécialisent.

Vingt institutions d’enseignement offrent des programmes liés aux mines, du centre professionnel à l’université.