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Quand le design prend le métro

Implantation du REM, prolongement éventuel de la ligne bleue: Le Québec se dotera de nouvelles infrastructures de transport en commun dans les prochaines années. Pour s’inspirer — et rêver un peu —, on vous offre un tour des stations design dans le monde. En voiture!

Russie

Premier arrêt: Moscou. La Russie est un incontournable en ce qui a trait à l’aménagement de stations de métro majestueuses. Et pour cause: certaines des 200 et quelques stations ressemblent à une salle de bal, d’autres, à des musées, tellement elles sont richement décorées.

La première ligne a été inaugurée en 1935, mais les arrêts les plus remarquables ont été construits dans les années 1960. Marbre, statues, chandeliers, vitraux, art soviétique, grandes arches, plafonds ornementés… Aucun détail n’a été laissé au hasard.

Même si son réseau est beaucoup plus petit, le métro de Saint-Pétersbourg avec ses 73 stations vaut aussi le détour. La station Avtovo, au cœur de la ville, se démarque particulièrement avec ses imposants piliers, ses murs de marbre et son éclairage tamisé.

La station Avtovo de Saint-Pétersbourg. Photo: Facebook St Petersburg Guide

Suède

Plus qu’un moyen de transport, le métro de Stockholm fait figure de galerie d’art souterraine. 90 de ses 110 stations ont été décorées par des artistes de peintures, d’installations, de mosaïques et de sculptures depuis les années 1950.

Le réseau se retrouve sous terre comme à Montréal, mais il a été creusé dans des grottes, ce qui lui donne un air bien singulier. Parmi les arrêts intéressants, notons la station T-Centralen, où les vignes bleues de l’artiste Per Olof Ultvedt grimpent sur les murs blancs, la station Solna Centrum, dont les murs rouges donnent vraiment l’impression d’être dans une caverne, ainsi que les couleurs arc-en-ciel des stations Stadion et Mörby.

La station T-Centralen. Photo: Facebook Arteide

Italie

Reconnue comme l’une des plus belles d’Europe, la station de métro Toledo de Naples, signée Oscar Tusquets Blanca, attire le regard des visiteurs depuis son inauguration en 2012. L’infrastructure toute de bleu vêtue transporte les voyageurs dans un monde aquatique.

Les murs et le plafond sont recouverts de mosaïque et un grand cratère laisse entrer la lueur du jour même à plusieurs mètres sous terre. Une installation de 80 pieds de long avec deux caissons lumineux reproduit l’image de la mer où des vagues s’agitent doucement.

Tout comme en Suède, Toledo et les autres «stations d’art» de Naples jouent le rôle d’un musée. Architectes, designers et artistes ont été appelés en renfort par la société de transport pour moderniser le métro par le biais de l’art contemporain.

La station Toledo. Photo: Facebook Arteide

Espagne

Dans un genre plus contemporain, la station de train à grande vitesse Logroño, dans le nord de l’Espagne, mérite qu’on s’y attarde.

La majeure partie de l’infrastructure est souterraine, ce qui n’empêche pas la lumière du jour d’y faire sa place par les tourelles partiellement vitrées que l’on voit de l’extérieur. Les multiples facettes en aluminium du toit réfléchissent aussi la lumière naturelle sur les quais à l’aide d’un système de miroirs. Avec toute cette clarté, on ne se sent pas vraiment sous terre.

L’objectif de cette nouvelle gare construite en 2012 était de réunir le nord et le sud de la ville. Les architectes d’Abalos+Sentkiewicz Arquitectos ont donc également veillé à ce que celle-ci n’interrompe pas la trame urbaine. Un grand parc public a aussi été créé dans la foulée.

La station Logroño. Photo: Facebook urbanNext

Autriche

Les quatre stations conçues par la défunte starchitecte Zaha Hadid pour le funiculaire d’Innsbruck, en Autriche, ne font pas exception.

Celles-ci ressemblent un peu à des ovnis ou à des vaisseaux spatiaux qui se seraient posés au milieu des montagnes. Fidèles au style d’Hadid, les bâtiments d’un blanc immaculé sont tout en courbes. Les lignes fluides sont à l’honneur. Pour ouvrir le regard sur le paysage, les stations, par ailleurs bien éclairées, ne sont pas fermées. Leur toit s’appuie simplement sur des socles en béton. Les concepteurs se seraient apparemment inspirés des formations de glace naturelles de la région pour dessiner les stations.

Station du funiculaire d’Innsbruck. Photo: Facebook a as architecture