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Cinq commandements pour les jeunes épargnants

Entre 20 et 30 ans, la planification financière se retrouve souvent tout en bas de la liste des priorités. Pourtant, la vingtaine offre la chance de se préparer pour la vie. Deux expertes donnent cinq règles à suivre à cet âge où tout est encore possible.

Ton éducation tu feras

Pour la fiscaliste et planificatrice financière de Desjardins Audréanne Leblanc, l’important est d’abord de s’éduquer. « La vie évolue énormément entre 20 et 30 ans, souligne-t-elle. Certains sont sur les bancs d’école, d’autres ont des enfants ou déjà une résidence. C’est là qu’on apprend nos bases en finance. »

Elle suggère d’aller chercher de l’information auprès de sources fiables, comme des sites gouvernementaux ou les institutions financières. L’Institut québécois de la planification financière (IQPF) donne par exemple beaucoup d’informations à ce sujet. « C’est quoi, l’inflation ? C’est quoi, une hypothèque ? Comment fonctionne l’impôt ? Il faut s’informer et se faire une base technique », explique Audréanne Leblanc.

Des comportements positifs tu adopteras

Ensuite, l’experte conseille d’acquérir ce qu’elle appelle des soft skills : des comportements positifs envers la finance. « Il faut s’assurer à cet âge de comprendre sa relation avec l’argent. On a tous un passé, une éducation, une culture et des croyances diverses par rapport à la finance, qui font qu’on agit différemment lorsqu’on a des décisions à prendre. »

Audréanne Leblanc estime qu’il faut prendre le temps de réfléchir à sa perception de la finance, qui peut être une source de grande anxiété pour certains. « En développant une relation saine avec l’argent, on place toutes les chances de son côté pour réussir. »

À épargner tu commenceras tôt

Catherine Patenaude, vice-présidente associée, équipe Conseil privilège à distance à la Banque Nationale, y va pour sa part de ce conseil : épargner dès que possible. « Il faut commencer tôt à planifier son avenir non seulement pour la retraite, mais aussi pour les projets. » Ces projets sont variés et vont du remboursement des dettes d’études à l’achat d’une première maison en passant par la semaine de travail de quatre jours, illustre-t-elle.

Si l’argent ne rend pas heureux, il offre la liberté de faire des choix et un certain contrôle sur sa vie. L’épargne systématique permet plus aisément de changer de carrière ou de se sortir d’une relation malsaine.

Ton budget tu géreras

On ne s’en sort pas, le budget fait partie des bases de la santé financière. Audréanne Leblanc a un truc pour ceux qui ont de la difficulté à mesurer combien ils dépensent : le budget inversé. « Il s’agit de regarder où son argent est allé l’an passé. Si on ne sait pas qu’on a dépensé tel montant dans les restaurants, par exemple, c’est ardu de faire un budget. »

Elle ajoute qu’à partir de là, on a souvent des révélations. « L’exercice rend plus conscient de ses dépenses. On peut ainsi décider si chaque achat est essentiel. Je ne dis pas de ne rien acheter, seulement d’être raisonnable. »

De finance tu discuteras

Selon Catherine Patenaude, les jeunes couples ont tout intérêt à parler de leurs finances. « Il faut absolument discuter de comment on voit l’argent et de comment on entend gérer le budget, que ce soit seul ou à deux. Est-ce qu’on veut partager les dépenses 50/50 ou en fonction du revenu, par exemple ? Il y a un paquet d’options à envisager », explique-t-elle.

Pour l’experte, l’erreur la plus commune des jeunes épargnants consiste à ne pas consulter un spécialiste. « Peu importe le montant d’argent qu’on détient ou ses revenus, il ne faut pas hésiter à aller voir un conseiller financier le plus rapidement possible. »

Publié dans La Presse.